Comment réduire l’impact énergétique en mangeant autrement
La culture des végétaux conventionnelle
La culture des végétaux conventionnelle favorise une production de masse, rapide, mécanisée et à grand renfort d’engrais chimiques et de pesticides avec une main d’œuvre réduite. Cette production intensive est si énorme qu’il est impossible de la consommer sur place et pendant la saison : elle est énergivore et polluante.
La culture biologique des végétaux (propositions groupe transition)
La consommation des végétaux biologiques en saisonnier et en local, sinon en commerce équitable doit se faire avec leurs enveloppes (épluchures des fruits et des légumes, écorces des céréales …), pour ne pas jeter les micronutriments essentiels qui s’y trouvent et qui permettent de réduire la consommation de produits animaux.
L’élevage intensif
La production de protéines animales engloutit 45% de l’eau mondiale, 33% des terres émergées, 75% des terres agricoles (selon la FAO).
L’industrie de la viande représente la 2ème source de gaz à effet de serre au monde après la production d’énergie. La production d’1kg de bœuf dégage l’équivalent de 14,8kg de CO2 (121 km parcourus par une voiture consommant 7l/100km) ; l’industrie de la viande génère à elle seule 18% des GES mondiaux (FAO), soit plus que tous les modes de transports réunis (14%).
Le pourcentage de protéines perdues dans le cycle : grains-bétail-humain par rapport au cycle : grains-humain est de 90%
La souffrance de ces animaux est intolérable
L’élevage biologique (propositions groupe transition)
Extensif, avec des animaux nourris localement selon leurs besoins physiologiques et des traitements respectueux de leur nature : la viande qui en résulte est si rare qu’il faut prévoir de faire de nombreux repas sans viande. Pour les mêmes raisons, il faut grandement diminuer sa consommation de poissons et de produits laitiers et d’œufs.
L’homme étant omnivore, il peut se passer de produits animaux (même complètement s’il le souhaite) à la condition de les remplacer par des équivalents végétaux : légumineuses + céréales complètes + oléagineux, dans des quantités et des proportions appropriées et avec leurs enveloppes.
La transformation agro alimentaire
- Utilise avant tout :
- Les transports pour produire, transformer, stocker et distribuer là où il est possible de gagner de l’argent
- Les matières premières les moins chères
- Des additifs dits « alimentaires » pour rendre vendables des produits immangeables naturellement
- Des emballages plastiques pour résister au temps, transports, manipulations, chaud, froid …
Chaque Français consomme 119g de plat industriel cuisiné à l’avance par jour.
La cuisine familiale biologique (propositions groupe transition)
Retrouver dans ses activités un espace temps pour cuisiner soi même, s’organiser, apprendre à équilibrer et réaliser des repas sans viande et sans poisson.
Elle participe à un meilleur équilibre alimentaire, à une diminution des coûts et à la création de liens.
La conservation
Les végétaux (céréales, oléagineux …) stockés en grandes quantités, sont conservés grâce à des pesticides.
Les plats préparés à l’avance et les produits d’origine animale, sont conservés grâce aux réfrigérateurs, congélateurs, ou à l’appertisation, le sous vide …, moyens très énergivores ou (et) grâce à des conservateurs chimiques.
La conservation (propositions groupe transition)
Choisir des procédés de conservation peu énergivores comme la déshydratation, n’acheter un congélateur que si on a des productions personnelles.
Les transports
Font gagner de l’argent aux industriels qui privilégient l’achat de carburant plutôt que le respect des lieux de production naturelle, de main d’œuvre humaine disponible, de besoins alimentaires humains, de saison, de terres agricoles pour la production d’alimentation animale ou d’espaces pour l’élevage (rarement sur les lieux de consommation) …
Les transports (propositions groupe transition)
Faire ses courses dans des circuits courts : AMAP, marchés, épiceries bio de quartiers, producteurs, … et mieux, faire son propre jardin (à la place de la pelouse par ex).
Choisir des aliments de saison et locaux.
La grande distribution
Souhaite avant tout des aliments bon marché, beaux, à profusion et en toute saison.
C’est elle qui a déterminé le fonctionnement énergivore actuel des agriculteurs et des industriels.
30 à 50% de cette production couteuse en énergie est jetée : à la production dans les pays pauvres et à la distribution ou à la consommation dans les pays riches.
La distribution (propositions groupe transition)
Éviter la grande, qui dégrade les relations commerciales et humaines, ainsi que la qualité des aliments, fussent ils bio. On trouve le nécessaire et plus dans des structures à visage humain, il suffit parfois de demander et souvent pour moins cher.
De plus, l’observatoire des prix et des marges qui dépend du ministère de l’économie et des finances, publie un indice appelé « l’euro alimentaire du consommateur ». Il nous apprend que sur 100€ dépensé en grande surface, la production agricole ne récupère que 7,60€ aujourd’hui ; en 1995 c’était encore 12€ (source Silence n°411).